Depuis quelques années, l’assurance vie a subi quelques changements. De nombreuses lois sont venues ainsi transformer des modalités. Il est donc nécessaire de les connaître avant de souscrire à un contrat d’assurance vie. Certaines sont, en effet, importantes en termes de succession, de fiscalité, etc. Voici toutes les lois en assurance vie à ne pas manquer !
La Loi Macron a été créée lors de la loi des finances en 2018. Elle transforme la fiscalité des revenus des produits d’épargne. Celle-ci est nommée la Flat Tax. C’est un impôt unique qui touche les intérêts et les dividendes perçus sur des placements. La fiscalité de l’assurance vie est modifiée avec un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) qui est égale à 30 % :
Cette nouvelle imposition est pratiquée lorsque vous effectuez un rachat d’assurance vie. Ce qui signifie un retrait partiel ou total de votre contrat d’assurance vie. La flat tax concerne uniquement la part d’intérêt que vous récupérez. C’est ainsi que les versements réalisés à partir du 27 septembre 2017 sont taxés pour les contrats d’assurance vie de moins de 8 ans, du PFU à 30 % ou de la déclaration sur l’impôt sur le revenu + 17,2 %.
Pour les contrats d’assurance vie de plus de 8 ans de 7,5 % (+ 17,2 %) pour des versements jusqu’à 150 000 € et du PFU pour des versements de plus de 150 000 €. Dans tous les cas, vous bénéficierez, pour tous les contrats de plus de 8 ans, d’un abattement de :
La loi Sapin 2, adoptée en 2016, concerne plusieurs types de placement et l’assurance vie en fait partie. Elle a pour objectif de :
La loi Sapin 2 autorise le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) à interrompre, ralentir ou réduire les nouveaux versements ou les retraits de fonds sur une période de 6 mois maximum.
En effet, en cas de crise majeure qui vise des mesures exceptionnelles pour protéger l’épargne des assurés, le HCSF pourra intervenir. Cependant, seul la Banque de France peut décider de geler les contrats d’assurance vie après l’avis de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
La loi Eckert est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2016. Elle favorise la gestion légale des contrats d’assurance vie individuels ou collectifs en cas de succession. Cela concerne les contrats qui n’ont aucun bénéficiaire désigné au moment du décès du souscripteur. En effet, l’assureur ne peut donc pas verser le capital accumulé. Il existe deux cas particuliers :
La loi Eckert garantit davantage les obligations des assureurs envers les épargnants, grâce notamment à :
La loi Eckert complète la loi du 17 décembre 2007 qui donne la possibilité de retrouver des bénéficiaires non déclarés sur le contrat d’assurance vie de l’assuré.
La loi Pacte a été créée le 11 avril 2019. PACTE signifie Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises. À partir du 1er janvier 2020, de nombreux changements ont eu lieu grâce à cette loi :
La principale utilité de cette loi est la possibilité des transferts qui ne bouscule pas l’ancienne fiscalité sur votre premier contrat d’assurance vie. Cette procédure ne sera donc pas prise en compte comme une fin de contrat par l’administration fiscale. Finalement, les gains perçus par ce transfert bénéficieront de la fiscalité à la date de souscription d’origine.
De plus, les frais de gestion seront réduits. Cela est profitable pour les assurances vies souscrites depuis plus de 8 ans. Elles peuvent donc bénéficier d’un contrat plus récent, tout en conservant une fiscalité avantageuse, telle que l’abattement prévu à cet effet.
La réponse ministérielle dite Bacquet du 29 juin 2010, est une doctrine fiscale qui concerne les contrats d’assurance vie. Cela touché la valeur de rachat d’un contrat qui n’était pas tranché par la souscription de biens communs. Ainsi, la moitié de cette valeur de rachat demeurait la propriété du titulaire du contrat, l’autre moitié faisait ainsi partie de la succession du défunt. La moitié de la valeur de rachat était donc soumise aux droits de succession de droit commun.
Cette règle, n’étant pas favorable, a été renoncée par une décision de l’administration fiscale en date du 12 janvier 2016. Les droits de succession ne seront dus qu’au décès du second parent.
Cette réponse ministérielle a donc transformé la doctrine fiscale relative aux droits de succession applicables aux contrats d’assurance vie souscrits dans un couple marié. Finalement, uniquement en cas de rachat ou de fin du contrat d’assurance vie par le décès de l’assuré que le contrat pourra être imposé selon la fiscalité de succession de l’assurance vie.