Finance : Le plan de relance de l’économie, comment ça marche ?
Suite à la crise sanitaire qui a touché le monde, de nombreuses mesures ont été prises. En effet, entre l’arrêt de l’activité économique et l’épidémie du Coronavirus, le gouvernement a mis en place une politique de relance de l’économie. C’est donc une enveloppe de 100 milliards d’euros qui a été débloquées sur les deux prochaines années. Ce plan de relance de l’économie est donc historique, mais comment ça marche ?
Qu’est-ce qu’un plan de relance de l’économie ?
Un plan de relance est nécessaire quand le pouvoir d’achat est impacté. Le gouvernement met en place des mesures exceptionnelles pour favoriser la croissance en relançant l’activité économique.
Les principes du plan de relance
L’État intervient avec un plan de relance de l’économie lorsque la consommation et l’investissement se mettent à chuter. Cette politique est axée sur trois points :
- La politique budgétaire : le gouvernement utilise une partie de son budget pour relancer le pouvoir d’achat. Son objectif cible les entreprises pour qu’elles investissent davantage et que les ménages, alors, consomment plus.
- La politique monétaire : l’État effectue une baisse des taux d’intérêts dans le but de favoriser la demande de prêt auprès des banques par les ménages et les entreprises. Cela améliore ainsi l’activité économique. En effet, avec une relance monétaire, il y a une augmentation de la production, et de la création d’emplois.
- La politique sociale : pour relancer la consommation des ménages, le gouvernement augmente les revenus de transferts. L’objectif est de favoriser la demande pour une hausse de croissance.
Les outils du gouvernement
L’État possède différents outils pour un plan de relance de l’économie. Tout d’abord, pour sa politique budgétaire, il investit massivement dans de nombreux secteurs. Ce fonctionnement lui permet une hausse de ses dépenses et de ses recettes : le multiplicateur keynésien. En échange de ses nombreuses dépenses, l’État voit ses recettes fiscales augmenter. Avec la politique sociale, il gonfle les aides sociales pour les ménages dans le besoin. Cela permet d’accroître leur pouvoir d’achat. Pour la politique monétaire, le gouvernement peut proposer une baisse de la TVA afin d’augmenter les marges des entreprises. Ainsi, cela peut accentuer la consommation des ménages.
Une hausse des dépenses publiques, une baisse des taux d’imposition, ou une augmentation des aides sociales peut permettre de relancer l’économie.
Le plan de relance en 2020
Parce que la fin de la crise est inconnue et que tous les secteurs ont été touchés, un plan de relance de l’économie a été présenté le 3 septembre 2020. Sur une période de 2 ans, la politique de relance a pour but de retrouver une activité économique d’avant crise.
La cohésion sociale et territoriale
36 milliards d’euros sont débloqués pour diminuer l’impact de la crise sur la politique sociale et territoriale. Le gouvernement cible ainsi la sauvegarde de l’emploi, l’augmentation de l’emploi pour les jeunes et le soutien dans le secteur de la santé et de la productivité. Le renfort de la cohésion sociale est destiné principalement aux ménages les plus défavorisés. Côté territorial, l’État veut redynamiser les commerces en centre-ville.
La compétitivité et l’innovation
En termes de politique monétaire, le gouvernement dispose d’une enveloppe de 34 milliards d’euros. Celle-ci comprend une diminution de la fiscalité des entreprises, un soutien dans les fonds propres des TPE et PME, une augmentation de la productivité du numérique et de la santé, des aides dans les projets d’innovation des filières stratégiques et le renfort des projets industriels sur le territoire. Ces mesures garantissent la compétitivité et l’innovation dans l’industrie française.
La transition écologique
L’État utilise 30 milliards d’euros dans une “relance verte”. Celle-ci concerne la rénovation énergétique des bâtiments publics, logements sociaux, etc. Il souhaite également améliorer le réseau national du secteur ferroviaire, mettre en place l’hydrogène vert pour les années 2021-2022, soutenir les transports en commun et l’usage du vélo, aider les entreprises pour le financement des équipements écologiques et créer une enveloppe pour la transition agricole. Ces différentes mesures encouragent la croissance à la fois durable et juste.